Déjà en 2010, l’entreprise Oxialive (adhérente du SNPN) a commandé au cabinet Antoine Waechter une étude concernant l’impact du secteur de la publicité numérique extérieure sur le réchauffement climatique, comparé aux émissions du secteur de la publicité extérieure papier traditionnel. Le constat était sans appel : le numérique est plus vertueux que le papier.
En effet, dans l’étude d’Antoine Waechter (ancien candidat écologiste à la présidentielle), il ressort qu’un écran LED Oxialive produit, au cours de sa vie, 333kg d’équivalent carbone, soit 0,09kg par papier, contre 508kg équivalent carbone pour le papier déroulant rétro-éclairé, soit 4,9kg par publicité.

Cette différence s’explique parce que, là où Oxialive est moins écologique dans la fabrication de son matériel, tout son coût écologique est finalement rattrapé par une exploitation bien plus verte, qui ne nécessite ni papier, ni encre, ni de faire tourner des voitures pour changer les publicités.

De plus, la capacité des écrans à diffuser un plus grand nombre de publicités (programmables à distance), permet d’exposer bien plus d’annonces et d’informations que sur des supports papiers. En effet, pour couvrir une même surface, un publicitaire aura besoin de bien moins d’écrans que de supports papiers. Par exemple, on estime que pour couvrir une ville de 250 000 habitants, il y aurait besoin d’environ 250 panneaux papiers, contre 20 à 30 écrans numériques. Soit 10 fois moins.
De surcroît, les panneaux numériques pouvant être programmés en temps réel et à distance, cela représente un grand avantage, notamment pour ce qui est de l’information municipale, des alertes météo ou des alertes enlèvement.
Ainsi, le cabinet d’Antoine Waechter estimait à l’époque qu’au cours de sa vie, un réseau d’écrans numériques était 12,5 fois plus vertueux en termes d’émissions carbone qu’un réseau papier.

Cette étude date déjà d’il y a 15 ans, et depuis, le secteur de la publicité numérique a beaucoup progressé pour adapter son parc, que ce soit technologiquement ou dans les usages. En effet, les seuils de luminosité sont adaptés aux territoires pour ne pas avoir un éclairage trop important dans des endroits où cela n’est pas nécessaire, le processus de fabrication des écrans LED a été revu, et est même en train de revenir sur notre territoire national (voir l’article sur VideoLed : http://snpn.blog/2025/01/02/france-relance-accompagne-la-publicite-numerique-exterieure/) et les horaires d’extinction des panneaux sont adaptés aux usages du quotidien.
Il y a fort à parier que le bilan du secteur de la publicité numérique d’aujourd’hui serait encore meilleur qu’à l’époque. Celui du papier aussi, sans doute, mais il possède toujours des limites importantes dans son exploitation. En effet, il est encore difficile aujourd’hui d’optimiser les déplacements nécessaires pour changer les publicités sur les panneaux papiers, et, même si des efforts sont entrepris pour essayer d’utiliser moins d’encre et de papier, ou de colle, le processus de recyclage du papier n’en est pas moins polluant.
15 ans après, la publicité numérique représente encore et toujours un atout pour décarboner le secteur de la publicité extérieure, et de nombreuses communes l’ont déjà compris en faisant confiance aux entreprises qui travaillent dans la publicité numérique extérieure. Certaines communes font pourtant le choix de pénaliser la publicité numérique par rapport à la publicité papier, en dépit des faits scientifiques et des rapports sur le sujet écologique et de lutte contre le réchauffement climatique qui lui sont très favorables.

