Stéphane Frimaudeau : Ras-le-bol du cirque politique qui paralyse nos entreprises !


« Je suis Gaulliste… »


Voilà la phrase qu’on entend désormais à chaque coin de micro, dans chaque couloir du pouvoir, dans la bouche de tous ces politiciens de pacotille.
C’est devenu le mantra universel du carriériste inquiet, l’incantation d’un monde politique en décomposition.

Ils le disent avec gravité, le regard dans le vague, comme s’ils invoquaient l’esprit du Général pour masquer le vide de leurs convictions.
Mais le gaullisme, le vrai, c’était la droiture, la grandeur, le courage face à l’adversité.
Aujourd’hui, c’est une marque déposée, un mot creux, un parfum d’autrefois vaporisé sur des costumes froissés.

La scène politique tourne à la farce : un Gouvernement nommé le soir, démissionnaire dès le lendemain matin. Quinze heures de gouvernement ! Même un croissant dure plus longtemps.
On parle de stabilité, mais c’est la valse du ridicule. Les gouvernements se succèdent à la vitesse des tweets, et la République ressemble de plus en plus à un sketch de mauvais goût.

Pendant ce temps, les anciens ministres désertent le navire en criant tous ensemble :

« Nous sommes Gaullistes ! »

Des Gaullistes de circonstance, des patriotes de plateau télé, des héros de studio.
Le matin, ils se disent héritiers du Général ; l’après-midi, ils tendent la main à la gauche liberticide pour sauver leur maroquin.
Ils trahissent leurs idées avec la même facilité qu’ils changent de parti.

Élisabeth Borne, grande prêtresse de la réforme des retraites, souhaite aujourd’hui « mettre à l’arrêt » sa propre réforme.
Edouard Philippe appelle à la démission du Président — tout en préparant sa campagne.
Gabriel Attal critique son mentor avec la ferveur de celui qui découvre soudain le sens du mot “courage”.
Et Richard Ramos, du MoDem, se permet même d’évaluer l’état mental du chef de l’État.
On ne gouverne plus : on joue aux apprentis psychologues en prime time.

Le résultat ?
Un spectacle pathétique où tout le monde parle au nom du Général de Gaulle, mais où plus personne ne parle au nom de la France.
Des “Gaullistes” sans honneur, sans vision, sans colonne vertébrale.
Des figurants en quête de lumière, prêts à toutes les alliances, pourvu qu’ils restent à l’écran.

Pendant que ces apprentis acteurs rejouent leur tragédie en boucle, ce sont les chefs d’entreprise, les artisans, les commerçants, les agriculteurs, les ouvriers qui morflent.
Eux, les vrais moteurs de la France, continuent de bosser malgré les impôts, les charges, les normes absurdes, les contrôles incessants et l’instabilité permanente.
Ils tiennent bon, pendant que ces politiciens de salon se battent pour une photo dans Le Monde.

Eux n’ont pas le luxe des discours.
Ils ne “communiquent” pas, ils produisent.
Ils ne font pas de “grande déclaration”, ils créent de la valeur, des emplois, des espoirs.

Mais aujourd’hui, ils paient le prix fort de l’incompétence des autres :

  • Des décisions changeantes, incohérentes, parfois contradictoires dans la même semaine.
  • Des taxes toujours plus lourdes, des charges toujours plus hautes, des aides toujours plus floues.
  • Et une politique qui ne pense plus au travail, mais à sa propre survie.

Il est urgent — vital même — de changer de politique.
Urgent de renvoyer cette caste d’apparatchiks de plateau télé qui prétendent incarner la France pendant qu’ils l’épuisent.

Pendant qu’ils “gèrent” leurs carrières, la vraie France, elle, sue, rame et encaisse les coups.
Et si un jour cette France fatiguée décidait d’arrêter de trimer pour nourrir l’État et ses comédiens,
alors ces “Gaullistes” de salon découvriraient ce qu’est un effondrement : celui d’une nation privée de ses travailleurs, pas de ses ministres.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *