Ces villes Françaises qui veulent interdire la publicité numérique au nom du « cadre de vie » mais qui laissent l’insécurité prospérer.


Le 1er juillet 2025, l’institut Numbeo a sorti son classement des villes du monde les plus insécurisées. En Europe, ce sont pas moins de 6 villes Françaises figurent dans le Top 11 des villes avec le plus d’insécurité ! Elles ont plusieurs points communs, et l’un d’eux est d’avoir essayé d’interdire la publicité numérique ou de la limiter à deux mètres carrés.

Alors, hasard ? Sans doute. Mais le sujet n’est pas là. Comment prétendre interdire, au nom de la protection du cadre de vie, aux professionnels de la publicité numérique de travailler, quand on laisse à ce point l’insécurité atteindre sa ville, ce qui est la première des nuisances pour le cadre de vie ?

On peut en effet constater qu’à l’exception de Marseille qui figure en deuxième position du classement d’insécurité dans les villes européennes, Grenoble (numéro 6), Montpellier (numéro 7), Nantes (numéro 9), Paris (numéro 10), Lyon (numéro 11), ont essayé d’interdire ou de restreindre très fortement la publicité numérique au nom du cadre de vie. Un accablant constat pour des villes qui essayent, par cette interdiction entre guillemets « facile » de la publicité numérique, de faire diversion sur la dégradation effective du cadre de vie dans leur ville à cause de l’insécurité.

En effet, c’est la protection du cadre de vie qui permet, dans le code de l’environnement, d’élaborer les règlements locaux de publicité qui permettent de restreindre très fortement la publicité numérique. Pourtant, quand on regarde la situation telle qu’elle est dans ces villes, on voit bien que le cadre de vie se dégrade et que cela n’a rien à voir avec la publicité numérique. Insécurité galopante, commerces qui ferment, bouchons et temps passé dans les transports qui explosent… Tout cela dégrade très concrètement la qualité de vie des habitants. Mais les élus ont choisi leur combat : l’interdiction totale de la publicité numérique, ou l’interdiction de la publicité numérique grand format.

Un sacré sens des priorités !

L’interdiction de la publicité numérique pour « protéger le cadre de vie » n’est qu’une illusion, car le cadre de vie englobe tous les aspects de la vie d’un habitant. Sécurité, centre ville dynamique (ce qu’aide la publicité numérique en faisant la communication des commerçants locaux, des associations et des actions des collectivités), transports, habitations, services publics (auxquels, là encore, la publicité numérique contribue via la TLPE, la taxe locale sur la publicité extérieure) et même le fait d’avoir un emploi (3000 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects créés en France par les acteurs du SNPN) ! Tout cela rentre en compte dans le cadre de vie d’une ville !

Interdire la publicité numérique ne règlera rien, et n’améliorera pas la vie concrète des habitants.

Est-ce que l’interdiction de la publicité numérique va améliorer l’emploi, l’attractivité, le fonctionnement du commerce local, les services publics ? Non ! C’est même tout l’inverse.

La publicité numérique grand format doit pouvoir exercer son activité sur les territoires, dans les zones où il n’y a aucun enjeu en termes de cadre de vie (entrées de villes, axes circulants, zone d’activité…). L’inverse amènerait indéniablement à une dégradation du cadre de vie !

Au contraire, certaines communes qui ont compris ces enjeux et qui disposent de RLP équilibrés laissant la publicité numérique grand format exercer sur leur territoire, comme Lorient, Caen, La Roche-sur-Yon ou Angers, ne cessent d’être louées pour leur cadre de vie (cf, classement du JDD sur les villes où il fait bon vivre).

Le cadre de vie a bon dos pour interdire la publicité numérique. Mais ce n’est pas l’interdiction de la publicité numérique qui va améliorer le cadre de vie d’une ville. C’est le travail d’élus connectés au terrain, et capables de cerner concrètement les enjeux de leur territoire sans dogmatisme, et d’élaborer des règlements équilibrés, capables de protéger le cadre de vie en même temps que l’activité économique.

Et manifestement, de ce point de vue, Nantes, Grenoble, Montpellier, Paris et Lyon ont des progrès à faire !


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