ArcelorMittal et publicité numérique : tous les emplois ne se valent pas ?


634. C’est le nombre de salariés qui vont être licenciés, demain, chez ArcelorMittal. Autant de familles mises dans la difficulté dans le nord de notre pays. Le SNPN tenait tout d’abord à exprimer son plus profond soutien à tous ceux qui sont impactés par cette grave crise. ArcelorMittal est un fleuron Européen, qui fait rayonner notre continent et notre pays grâce à son savoir-faire d’exception.

Ce plan social massif souligne les difficultés et les incertitudes dans lesquelles notre pays est plongé. Lourdeur administrative, retour de bâton du Covid, crise de la confiance dans l’économie (les Français n’ont jamais autant épargné), tout cela est grave et inquiète les entrepreneurs qui choisissent d’investir en Europe, et plus particulièrement en France.

La vague de soutien, notamment par les personnalités politiques de tous les partis, qui fait suite à cette annonce de la suppression de 634 emplois, est donc parfaitement légitime. Mais il faut que chacun soit capable d’en tirer les conclusions : entreprendre et choisir de créer de l’emploi dans notre pays est un parcours du combattant.

Le Syndicat National de la Publicité Numérique (SNPN) représente des sociétés qui ont créé, elles, plus de 2000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects. Mais ceux qui sont inquiets pour ArcelorMittal, ne semblent pas très inquiets pour les salariés de la publicité numérique qui voient leurs emplois menacés par des règlements locaux de publicité trop restrictifs. Tous les salariés ne se valent-ils pas ?

Monsieur Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, qui s’est précipité à raison au chevet des salariés d’ArcelorMittal, a élaboré un règlement local de publicité qui limite le format de la publicité numérique à 2,5m2, mettant en péril tous les emplois de la publicité numérique sur son territoire. Ce sont pourtant ces normes excessives, ces contraintes, qui sont dénoncées par la direction d’ArcelorMittal, et par beaucoup de grands patrons Français, comme très récemment Bernard Arnault et Patrick Pouyanné.

Certaines personnalités se désolent donc de ces suppressions d’emplois, mais refusent d’en tirer les conclusions dans leur propre action politique !

634 emplois chez ArcelorMittal aujourd’hui, 2000 emplois demain dans la publicité numérique ?

Si l’on veut éviter le coup de tronçonneuse dans nos emplois, il faut engager le coup de hache dans les lourdeurs administratives et les normes qui ruinent la croissance économique de notre pays.


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