200 millions d’écrans dans les foyers, mais une poignée d’élus d’extrême gauche continue à vouloir interdire le DOOH (affichage numérique) via un projet de loi loufoque.


L’un des principaux arguments développés dans la proposition de loi d’Arnaud Saint-Martin visant à interdire la publicité numérique, est la dangerosité de la LED bleue pour la santé. Un argument aussi grotesque que fallacieux.

Dans une étude d’avril 2025, l’ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique) a établi qu’il y avait environ 7,3 appareils vidéo par foyer, dont 5,9 écrans. Avec environ 34 millions de foyers en France, cela nous donne un peu plus de 200 millions d’écrans répartis, notamment, entre les téléviseurs, les smartphones et les ordinateurs.

Ces 200 millions d’écrans cumulent 4 heures de votre attention chaque jour, que ce soit pour le travail, pour vos autres besoins ou pour votre divertissement. C’est même davantage de temps encore chez les jeunes, et notamment chez les collégiens qui passent plus de 7 heures par jour devant les écrans, à quelques centimètres de leur visage.

Voici le premier constat.

De son côté, le nombre d’écrans pour l’affichage dynamique extérieur en France est estimé à environ 2000. 1000 dispositifs grand format, et 1000 dispositifs de petit format. Soit 0,001% des écrans présents en France et devant lesquels on ne passe que quelques secondes à peine, en voiture ou à pied.

Voici le deuxième constat.

Troisième constat désormais : certains élus, notamment Madame Delphine Batho, Monsieur Eric Piolle (EELV) ou Monsieur Arnaud Saint-Martin (LFI) proposent d’interdire la publicité numérique. Selon eux, l’exposition à la LED bleue serait dangereuse. L’interdiction des écrans numériques extérieurs serait donc une question de santé publique. Voilà. Ca y est. Vous travaillez dans la publicité numérique ? Vous participez à détruire la santé de vos proches et de l’ensemble des Français.

La conclusion de cette étude sur la LED bleue est largement remise en cause. Mais admettons, pour le bien de cet article, qu’elle soit vraie. Ceux qui ont le « courage » de s’engager sur cette question en promettant d’interdire les écrans numériques extérieurs, vont-ils aussi proposer d’interdire les téléviseurs ? Car un écran publicitaire extérieur n’est rien d’autre qu’un grand téléviseur après tout. Mais les téléviseurs domestiques sont nettement plus nombreux. Alors pour vraiment préserver la santé publique, il serait plus efficace d’interdire la télé plutôt que la publicité numérique, non ?

De la même manière, ces élus vont-ils également proposer d’interdire les smartphones pour lutter contre la LED bleue, sachant que les jeunes, qui seraient plus exposés, passent bien davantage de temps devant leurs téléphones que devant la télé ?

Nous n’avons pas trouvé les propositions de loi de ces élus demandant d’interdire la télé ou les smartphones.

D’ailleurs, Madame Delphine Batho, qui a plus de 10 000 posts à son actif sur Twitter, comme Monsieur Saint-Martin 3000 tweets, Monsieur Piolle 6000 tweets, et Monsieur Orphelin 26 000, ne risqueraient-ils pas leur vie ou leur vue en passant autant de temps devant son smartphone ?

Mais non. C’est la publicité numérique extérieure qu’il faut interdire.

Après tout, peut-être que la LED bleue est plus dangereuse si elle fait de la publicité que si elle sert à aller sur Twitter ? Elle serait peut-être également plus dangereuse à 200 mètres, que pratiquement collée à votre visage comme devant un ordinateur ou un smartphone ?

Vous l’aurez compris, ces arguments ridicules et faussement scientifiques cachent un tout autre but que de protéger votre santé : interdire la publicité pour ce qu’elle représente : les entreprises, l’emploi, l’activité, ou l’économie, tout simplement.

Si la LED bleue est dangereuse, interdisons tout et rallumons les bougies. Sinon, quel intérêt de n’interdire que 0,001% des écrans en France, devant lesquels on ne passe que quelques secondes ?

Trahir la science pour servir un petit objectif politique n’honore pas ceux qui commettent cet acte. Rappelons que Monsieur le député Saint-Martin est chercheur au CNRS de profession. On attendrait davantage de rigueur d’un scientifique payé par les impôts des sociétés de la publicité numérique.

Cet acharnement contre notre profession, sur la base d’arguments fallacieux, est insupportable.

Lien vers l’étude de l’ARCOM : https://www.arcom.fr/se-documenter/etudes-et-donnees/etudes-bilans-et-rapports-de-larcom/tendances-audio-video-2025


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